Médecine d’urgence
L’Association canadienne des médecins d’urgence
Dernière mise à jour : décembre 2021
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Il arrive souvent que des enfants et des adultes se présentent au service des urgences pour un traumatisme crânien. On parle de traumatisme crânien mineur en présence des critères suivants : score de Glasgow de 13 à 15, associé à une perte de conscience observée, à une amnésie manifeste, ou à une désorientation constatée. La plupart des adultes et des enfants atteints d’un traumatisme crânien mineur n’ont pas subi de lésion cérébrale grave nécessitant une hospitalisation ou une intervention chirurgicale. En faisant passer une tomodensitométrie (TDM) de la tête aux patients qui ne présentent pas de caractéristiques à risque élevé, vous les exposez inutilement à des rayonnements ionisants qui peuvent accroître leur risque de développer un cancer au cours de leur vie. Cet examen allonge également la durée du séjour à l’hôpital et augmente le nombre de faux positifs (découvertes accidentelles non pertinentes sur le plan clinique). D’ailleurs, de solides données probantes indiquent que les médecins ne devraient pas demander de tomodensitométrie de la tête pour les patients ayant subi un traumatisme crânien mineur, à moins que des règles de décision clinique validées soient utilisées pour prendre des décisions en matière d’imagerie (règle canadienne d’utilisation de la TDM de la tête [Canadian CT Head Rule] pour les adultes, règle CATCH [Canadian Assessment of Tomography for Childhood Head Injury] ou règle PECARN pour les enfants). Il a toutefois été montré que la règle CATCH a une sensibilité inférieure à celle de la règle PECARN en ce qui a trait à la détection des traumatismes crâniens au moyen d’une TDM. Bien que nous recommandions le recours aux règles de décision clinique en cas de traumatisme crânien, nous tenons à préciser que celles-ci ont pour but d’aider, et non de remplacer, le jugement clinique.
Sources :
Babl FE, et coll. Accuracy of PECARN, CATCH, and CHALICE head injury decision rules in children: a prospective cohort study. Lancet. 2017; vol. 389, no 10087 : p. 2393-2402. PMID : 28410792. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28410792
Easter JS, et coll. Comparison of PECARN, CATCH, and CHALICE rules for children with minor head injury: a prospective cohort study. Ann Emerg Med. 2014; vol. 64, no 2 : p. 145-152 et 152.e1-5. PMID : 24635987. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24635987
Osmond MH, et coll. CATCH: a clinical decision rule for the use of computed tomography in children with minor head injury. JAMC. 2010; vol. 182, no 4 : p. 341-348. PMID : 20142371. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20142371
Stiell IG, et coll. The Canadian CT Head Rule for patients with minor head injury. Lancet. 2001; vol. 357, no 9266 : p. 1391-1396. PMID : 11356436. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11356436
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On voit souvent au service des urgences des patients en détresse respiratoire présentant des bronchospasmes ou des râles sibilants, à la fois chez les enfants (bronchiolite) et chez les adultes (bronchite ou asthme). La plupart des patients présentant ces symptômes n’ont pas d’infection bactérienne, de sorte qu’une antibiothérapie ne permettrait pas de traiter le problème ou d’influencer l’évolution clinique (ex. : hospitalisation). L’administration inappropriée d’antibiotiques peut exposer les patients à des risques inutiles (allergies, éruptions cutanées, diarrhée et autres effets secondaires) et augmenter le risque de diarrhée induite par des antibiotiques, y compris des infections à C. difficile. Ces prescriptions contribuent également au problème global de l’augmentation de la résistance aux antibiotiques dans la communauté. Des preuves solides issues de la recherche appliquée recommandent aux médecins d’éviter de prescrire des antibiotiques aux enfants (bronchiolite) et aux adultes (bronchite ou asthme) qui présentent un râle sibilant.
Sources :
Farley R, et coll. Antibiotics for bronchiolitis in children under two years of age. Base de données des révisions systématiques Cochrane. 2014; vol. 10 : p. CD005189. PMID : 25300167. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25300167
Graham V, et coll. Antibiotics for Acute Asthma. Base de données des révisions systématiques Cochrane. 2001; no 3 : p. CD002741. PMID : 11687022. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11687022
Smith SM, et coll. Antibiotics for Acute Bronchitis. Base de données des révisions systématiques Cochrane. 2014; vol. 3 : p. CD000245. PMID : 24585130. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24585130
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Il arrive souvent que des adultes se présentent au service des urgences pour des douleurs non spécifiques dans la région lombo-sacrée de la colonne (bas du dos) sans lien avec un trauma important (accident de voiture, charge axiale aiguë, hyperflexion aiguë, etc.). L’évaluation de ces patients doit comprendre une vérification ciblée et exhaustive des antécédents ainsi qu’un examen physique complet visant à repérer les « signes d’alerte » qui pourraient indiquer une pathologie importante. Ces signes peuvent inclure, notamment : caractéristiques du syndrome de la queue de cheval; perte de poids; antécédents de cancer; fièvre; sueurs nocturnes; utilisation chronique de corticoïdes généraux; utilisation chronique de drogues illicites par voie intraveineuse; premier épisode de lombalgie chez un patient de plus de 50 ans, et plus particulièrement de plus de 65 ans; réflexes anormaux; perte de force motrice et perte de sensation dans les jambes. En l’absence de signes d’alerte, les médecins ne devraient pas demander une imagerie radiologique pour les patients se présentant en raison d’une lombalgie non spécifique. L’imagerie de la colonne pour une lombalgie symptomatique n’offre aucun avantage : elle expose inutilement les patients aux rayonnements ionisants, contribue à l’engorgement des hôpitaux et ne permet pas d’améliorer les résultats cliniques.
Sources :
Chou R, et coll. Imaging strategies for low-back pain: systematic review and meta-analysis. Lancet. 2009; vol. 373, no 9662 : p. 463-472. PMID : 19200918. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19200918
Chou R, et coll. Diagnosis and treatment of low back pain: a joint clinical practice guideline from the American College of Physicians and the American Pain Society. Ann Intern Med. 2007; vol. 147, no 7 : p. 478-491. PMID : 17909209. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17909209
Toward Optimized Practice. Guideline for the evidence-informed primary care management of low back pain, 2e édition. Edmonton (Alb.) : Toward Optimized Practice; 2011.
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Les douleurs cervicales résultant d’un trauma (comme une chute ou un accident de voiture) sont un motif courant de visite au service des urgences. Très peu de patients qui se présentent pour cette raison ont toutefois des lésions pouvant être détectées par radiographie (rayons X). La vérification des antécédents, la réalisation d’un examen physique et l’utilisation de règles de décision clinique (règle canadienne concernant la radiographie de la colonne cervicale, ou Canadian C-Spine Rule) peuvent permettre de reconnaître les patients alertes et dans un état stable qui ne présentent pas de lésions médullaires cervicales et qui n’ont donc pas besoin de radiographie. La règle canadienne a été validée et mise en œuvre de façon concluante dans divers centres canadiens. Les médecins ne devraient pas faire passer de radiographie, à moins que la règle recommande le contraire. En faisant passer ce test inutilement, vous retardez les soins, risquez d’accroître les douleurs et les résultats indésirables (en raison de l’immobilisation prolongée sur une planche dorsale), et exposez les patients aux rayonnements ionisants sans qu’ils puissent en tirer un quelconque avantage. La stratégie recommandée réduira la proportion de patients alertes devant passer une radiographie.
Sources :
Michaleff ZA, et coll. Accuracy of the Canadian C-spine rule and NEXUS to screen for clinically important cervical spine injury in patients following blunt trauma: a systematic review. JAMC. 2012; vol. 184, no 16 : p. E867-E876. PMID : 23048086. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23048086
Stiell IG, et coll. Implementation of the Canadian C-Spine Rule: prospective 12 centre cluster randomized trial. BMJ. 2009; vol. 339 : p. b4146. PMID : 19875425. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19875425
Stiell IG, et coll. The Canadian C-spine rule versus the NEXUS low-risk criteria in patients with trauma. N Engl J Med. 2003; vol. 349, no 26 : p. 2510-2518. PMID : 14695411. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14695411
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Un abcès est un amas délimité de pus dans un tissu mou, le plus souvent causé par la bactérie Staphylococcus aureus (sensible ou résistante à la méthicilline). La plupart des abcès non compliqués devraient être incisés dans un milieu de soins de courte durée, comme un service des urgences, sous anesthésie locale ou sédation procédurale, puis être drainés complètement et faire l’objet d’un suivi approprié. L’administration d’antibiotiques peut être envisagée chez les patients immunodéprimés, atteints d’une maladie systémique ou présentant une cellulite ou une lymphangite importante. Des données probantes laissent également croire que l’administration d’antibiotiques, conjuguée à l’incision et au drainage d’un abcès non compliqué, peut être avantageuse chez les populations où la prévalence du SARM (bactérie S. aureus résistante à la méthicilline) est élevée. Quoi qu’il en soit, nous encourageons les médecins à discuter avec les patients de l’utilisation d’antibiotiques pour un abcès non compliqué, car les avantages conférés par les antibiotiques peuvent ne pas l’emporter sur les risques qui leur sont associés (nausées, diarrhée et réactions allergiques).
Sources :
Daum RS, et coll. A placebo-controlled trial of antibiotics for smaller skin abscesses. N Engl J of Med. 2017; vol. 376, no 26 : p. 2545-2555. PMID : 28657870. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28657870
Duong M, et coll. Randomized, controlled trial of antibiotics in the management of community-acquired skin abscesses in the pediatric patient. Ann Emerg Med. 2010; vol. 55, no 5 : p. 401-407. PMID : 19409657. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19409657
Fridkin SK, et coll. Methicillin-resistant Staphylococcus aureus disease in three communities. N Engl J Med. 2005; vol. 352, no 14 : p. 1436-1444. PMID : 15814879. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15814879
Llera JL, et coll. Treatment of cutaneous abscess: a double-blind clinical study. Ann Emerg Med. 1985; vol. 14, no 1 : p. 15-19. PMID : 3880635. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3880635
Stevens DL, et coll. Practice guidelines for the diagnosis and management of skin and soft tissue infections: 2014 update by the infectious diseases society of America. Clin Infect Dis. 2014; vol. 59, no 2 : p. 147-159. PMID : 24947530. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24947530
Talan DA, et coll. Trimethoprim-Sulfamethoxazole versus placebo for uncomplicated skin abcess. N Engl J Med. 2016; vol. 374, no 9 : p. 823-832. PMID : 26962903. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26962903
Vermandere, M, et coll. Antibiotics after incision and drainage for uncomplicated skin abcesses: a clinical practice guideline. BMJ. 2018; vol. 360 : p. k243. PMID : 29437651. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29437651
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Les gens se présentent souvent au service des urgences après un épisode de syncope. Une syncope est une perte de connaissance transitoire suivie d’un retour spontané de la fonction neurologique normale sans avoir besoin de réanimation. L’évaluation de la syncope devrait inclure la collecte des antécédents et un examen physique complet afin de déterminer les prédicteurs cliniques de risque élevé d’anomalies de la tête. Ces prédicteurs de risque élevé comprennent notamment un trauma au-dessus des clavicules; des maux de tête; un déficit neurologique persistant; l’âge de 65 ans et plus; la prise d’anticoagulants et les malignités connues. Beaucoup de patients passent une TDM de la tête après un épisode de syncope. Toutefois, en l’absence de ces prédicteurs, il est peu probable que la TDM de la tête soit utile pour la prise en charge de ces patients. En faisant passer une TDM aux patients, ils sont inutilement exposés à des rayonnements ionisants qui peuvent accroître leur risque de développer un cancer au cours de leur vie. Les tests d’imagerie inutiles augmentent également la durée des séjours hospitaliers et le risque de mauvais diagnostic.
Sources :
Goyal N, et coll. The utility of head computed tomography in the emergency department evaluation of syncope. Intern Emerg Med. 2006; vol. 1, no 2 : p. 148-150. PMID : 17111790.
Grossman SA, et coll. The yield of head CT in syncope: a pilot study. Intern Emerg Med. Mars 2007; vol. 1, no 2 : p. 46-49. [Diffusion en ligne avant l’impression] Le 31 mars 2007. PMID : 17551685.
Sheldon RS, et coll. Standardized approaches to the investigation of syncope: Canadian Cardiovascular Society position paper. Can J Cardiol. Mars-avril 2011; vol. 27, no 2 : p. 246-253. PMID : 21459273.
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Beaucoup d’adultes se présentent au service des urgences en raison d’une douleur thoracique ou d’un essoufflement. La majorité des patients adultes qui manifestent ces symptômes ne présentent pas d’embolie pulmonaire nécessitant la réalisation d’une angiographie tomographique pulmonaire ou une scintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion pulmonaire. En faisant passer ces examens aux patients, vous les exposez inutilement à des rayonnements ionisants qui peuvent accroître leur risque de développer un cancer au cours de leur vie. L’angiographie pulmonaire comporte également un risque de réaction allergique et d’insuffisance rénale aiguë lié au produit de contraste intraveineux utilisé pour la TDM. Les tests d’imagerie inutiles augmentent également la durée des séjours hospitaliers et peuvent contribuer à l’établissement d’un mauvais diagnostic. Aux fins de diagnostic d’embolie pulmonaire, les recherches démontrent que les médecins devraient d’abord appliquer une stratification du risque avec règle de décision clinique (score de Wells, règle PERC) et obtenir les résultats de la concentration des D-dimères, au besoin, avant de demander une angiographie pulmonaire ou une scintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion. Les médecins devraient faire preuve de jugement clinique auprès des populations à risque élevé pour lesquelles les règles de décision clinique n’ont pas été validées (grossesse, hypercoagulabilité).
Sources :
Kline JA, et coll. Prospective multicenter evaluation of the pulmonary embolism rule-out criteria. J Thromb Haemost. Mai 2008; vol. 6, no 5 : p. 772-780. PMID : 18318689.
Singh B, et coll. Diagnostic accuracy of pulmonary embolism rule-out criteria: a systematic review and meta-analysis. Ann Emerg Med. Juin 2012; vol. 59, no 6 : p. 517-520. PMID : 22177109.
Wells PS, et coll. Excluding pulmonary embolism at the bedside without diagnostic imaging: management of patients with suspected pulmonary embolism presenting to the emergency department by using a simple clinical model and d-dimer. Ann Intern Med. Le 17 juill. 2001; vol. 135, no 2 : p. 98-107. PMID : 11453709.
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Beaucoup d’adultes et d’enfants se présentent au service des urgences en raison de maux de gorge (pharyngite). La grande majorité des pharyngites sont causées par des infections virales spontanément résolutives qui ne réagissent pas aux antibiotiques. Dans les cas d’infection bactérienne (essentiellement à streptocoque du groupe A [SGA]), qui comptent pour environ 10 % des cas chez les adultes (et 25 % chez les enfants), l’antibiothérapie a des bienfaits au mieux modestes : on l’associe à des complications moindres et à une guérison légèrement plus rapide. L’administration inappropriée d’antibiotiques peut exposer les patients à des risques inutiles (allergies, éruption cutanée et diarrhée) et augmenter la résistance globale aux antibiotiques dans la collectivité. La recherche semble indiquer que le recours à l’antibiothérapie devrait être réservé aux cas dont le score de prédiction clinique est intermédiaire ou élevé pour le SGA (score CENTOR ou FeverPAIN) ET pour lesquels un test (culture de gorge ou détection rapide) confirme l’infection à SGA.
Sources :
Ebell MH. Diagnosis of streptococcal pharyngitis. Am Fam Physician. Le 15 juin 2014; vol. 89, no 12 : p. 976-977. PMID : 25162166.
Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Pharyngite-amygdalite chez l’enfant et l’adulte [En ligne]. Mise à jour en septembre 2017 [consulté le 14 février 2018].
Shulman ST, et coll. Clinical practice guideline for the diagnosis and management of group A streptococcal pharyngitis: 2012 update by the Infectious Diseases Society of America. Clin Infect Dis. Le 15 nov. 2012; vol. 55, no 10 : p. 1279-1282. PMID : 23091044.
Spinks A, Glasziou PP, Del Mar CB. Antibiotiques dans le traitement de l’angine. Base de données des révisions systématiques Cochrane. Le 5 nov. 2013; vol. 11 : p. CD000023. PMID : 24190439.
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Après avoir eu une blessure du pied ou de la cheville, les enfants et les adultes se présentent souvent au service des urgences. Les règles d’Ottawa pour la cheville ont été validées pour les enfants de plus de 2 ans et les adultes. Il a été démontré qu’elles réduisent le nombre de radiographies sans compromettre les soins aux patients. Les patients alertes, coopératifs et capables de percevoir les stimulations sensorielles qui ont subi une blessure contondante au pied ou à la cheville au cours des dix derniers jours et qui ne présentent pas d’autres blessures devraient passer une radiographie du pied ou de la cheville seulement s’ils remplissent les critères des règles d’Ottawa pour la cheville. Chez les patients qui ne remplissent pas ces critères, les radiographies n’améliorent pas les résultats, les exposent aux rayonnements ionisants nuisibles et occasionnent des délais sans apporter de valeur supplémentaire à l’examen.
Sources :
Plint AC, et coll. Validation of the Ottawa Ankle Rules in children with ankle injuries. Acad Emerg Med. Oct. 1999; vol. 6, no 10 : p. 1005-1009. PMID : 10530658.
Stiell IG, et coll. Implementation of the Ottawa ankle rules. JAMA. Le 16 mars 1994; vol. 271, no 11 : p. 827-832. PMID : 8114236.
Stiell IG. Ottawa Ankle Rules by Dr. Ian Stiell [document vidéo]. Le 7 juill. 2015 [consulté le 23 nov. 2015].
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Les adultes et les enfants se présentent souvent au service des urgences en raison de symptômes d’infection de l’oreille moyenne ou d’otite moyenne aiguë (OMA). Les symptômes d’OMA comprennent la fièvre, une douleur, un écoulement de l’oreille ou une audition réduite. Les preuves suggèrent que les adultes et les enfants atteints d’OMA sans complication n’ont pas besoin d’antibiotiques. Le recours aux antibiotiques devrait se limiter aux cas graves ou avec complications, et le traitement devrait plutôt être axé sur l’analgésie. Chez l’enfant de plus de 6 mois en santé qui ne paraît pas malade, fait l’objet d’un suivi médical fiable et ne présente pas d’anomalies craniofaciales ou qui est légèrement malade (légère otalgie, température inférieure à 39 °C sans antipyrétiques), une approche d’attente vigilante (analgésie et observation pendant 48 à 72 heures) et un suivi médical fiable devraient être privilégiés. Les antibiotiques sont à considérer si l’état de l’enfant ne s’améliore pas pendant la période d’observation et chez les enfants âgés de moins de 2 ans qui présentent une infection dans les deux oreilles ou qui présentent une OMA et un écoulement des oreilles. On devrait également éviter le recours aux antibiotiques comme traitement de première intention de l’OMA sans complication chez l’adulte. Les mesures visant à retarder les antibiotiques sont une solution efficace aux antibiotiques immédiats pour réduire le recours à l’antibiothérapie. L’administration inappropriée d’antibiotiques peut exposer les patients à des risques inutiles (allergies, éruption cutanée et diarrhée) et augmenter la résistance globale aux antibiotiques dans la collectivité.
Sources :
Centre for Clinical Practice at NICE (UK). Respiratory Tract Infections – Antibiotic Prescribing: Prescribing of Antibiotics for Self-Limiting Respiratory Tract Infections in Adults and Children in Primary Care. Londres : National Institute for Health and Clinical Excellence (R.-U.); juill. 2008. PMID : 21698847.
Spurling GK, et coll. Delayed antibiotics for respiratory infections. Base de données des révisions systématiques Cochrane. Le 30 avril 2013; vol. 4 : p. CD004417. PMID : 23633320.
Venekamp RP, et coll. Antibiotiques pour l’infection de l’oreille moyenne (otite moyenne aiguë) chez l’enfant. Base de données des révisions systématiques Cochrane. Le 23 juin 2015; vol. 6 : p. CD000219. PMID : 26099233.
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L’Association canadienne des médecins d’urgence (ACMU) a créé un groupe d’experts et lui a confié la création d’une liste préliminaire de tests, d’interventions et de traitements potentiellement surutilisés en médecine d’urgence et qui n’améliorent pas les soins. La liste a été soumise aux présidents des sous-comités de l’ACMU, qui ont été invités à formuler des commentaires. Elle a ensuite été envoyée à plus de 100 urgentologues sélectionnés auxquels on a demandé de voter sur les différents éléments en fonction des critères suivants : applicabilité (utilité) pour les urgentologues, efficacité, sécurité, fardeau économique et fréquence d’utilisation. Le groupe d’experts de l’ACMU s’est ensuite penché sur les éléments ayant obtenu le plus grand nombre de votes et s’est entendu sur les dix recommandations (phase 1 et phase 2) à formuler dans le cadre de la campagne « Choisir avec soin ». Les cinq premières recommandations (points 1 à 5) ont été publiées en juin 2015 et les cinq autres recommandations (points 6 à 10) ont été publiées en octobre 2016.
Sources :
Babl FE, et coll. Accuracy of PECARN, CATCH, and CHALICE head injury decision rules in children: a prospective cohort study. Lancet. 2017; vol. 389, no 10087 : p. 2393-2402. PMID : 28410792. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28410792
Easter JS, et coll. Comparison of PECARN, CATCH, and CHALICE rules for children with minor head injury: a prospective cohort study. Ann Emerg Med. 2014; vol. 64, no 2 : p. 145-152 et 152.e1-5. PMID : 24635987. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24635987
Osmond MH, et coll. CATCH: a clinical decision rule for the use of computed tomography in children with minor head injury. JAMC. 2010; vol. 182, no 4 : p. 341-348. PMID : 20142371. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20142371
Stiell IG, et coll. The Canadian CT Head Rule for patients with minor head injury. Lancet. 2001; vol. 357, no 9266 : p. 1391-1396. PMID : 11356436. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11356436
Farley R, et coll. Antibiotics for bronchiolitis in children under two years of age. Base de données des révisions systématiques Cochrane. 2014; vol. 10 : p. CD005189. PMID : 25300167. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25300167
Graham V, et coll. Antibiotics for Acute Asthma. Base de données des révisions systématiques Cochrane. 2001; no 3 : p. CD002741. PMID : 11687022. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11687022
Smith SM, et coll. Antibiotics for Acute Bronchitis. Base de données des révisions systématiques Cochrane. 2014; vol. 3 : p. CD000245. PMID : 24585130. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24585130
Chou R, et coll. Imaging strategies for low-back pain: systematic review and meta-analysis. Lancet. 2009; vol. 373, no 9662 : p. 463-472. PMID : 19200918. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19200918
Chou R, et coll. Diagnosis and treatment of low back pain: a joint clinical practice guideline from the American College of Physicians and the American Pain Society. Ann Intern Med. 2007; vol. 147, no 7 : p. 478-491. PMID : 17909209. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17909209
Toward Optimized Practice. Guideline for the evidence-informed primary care management of low back pain, 2e édition. Edmonton (Alb.) : Toward Optimized Practice; 2011.
Michaleff ZA, et coll. Accuracy of the Canadian C-spine rule and NEXUS to screen for clinically important cervical spine injury in patients following blunt trauma: a systematic review. JAMC. 2012; vol. 184, no 16 : p. E867-E876. PMID : 23048086. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23048086
Stiell IG, et coll. Implementation of the Canadian C-Spine Rule: prospective 12 centre cluster randomized trial. BMJ. 2009; vol. 339 : p. b4146. PMID : 19875425. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19875425
Stiell IG, et coll. The Canadian C-spine rule versus the NEXUS low-risk criteria in patients with trauma. N Engl J Med. 2003; vol. 349, no 26 : p. 2510-2518. PMID : 14695411. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14695411
Daum RS, et coll. A placebo-controlled trial of antibiotics for smaller skin abscesses. N Engl J of Med. 2017; vol. 376, no 26 : p. 2545-2555. PMID : 28657870. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28657870
Duong M, et coll. Randomized, controlled trial of antibiotics in the management of community-acquired skin abscesses in the pediatric patient. Ann Emerg Med. 2010; vol. 55, no 5 : p. 401-407. PMID : 19409657. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19409657
Fridkin SK, et coll. Methicillin-resistant Staphylococcus aureus disease in three communities. N Engl J Med. 2005; vol. 352, no 14 : p. 1436-1444. PMID : 15814879. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15814879
Llera JL, et coll. Treatment of cutaneous abscess: a double-blind clinical study. Ann Emerg Med. 1985; vol. 14, no 1 : p. 15-19. PMID : 3880635. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3880635
Stevens DL, et coll. Practice guidelines for the diagnosis and management of skin and soft tissue infections: 2014 update by the infectious diseases society of America. Clin Infect Dis. 2014; vol. 59, no 2 : p. 147-159. PMID : 24947530. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24947530
Talan DA, et coll. Trimethoprim-Sulfamethoxazole versus placebo for uncomplicated skin abcess. N Engl J Med. 2016; vol. 374, no 9 : p. 823-832. PMID : 26962903. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26962903
Vermandere, M, et coll. Antibiotics after incision and drainage for uncomplicated skin abcesses: a clinical practice guideline. BMJ. 2018; vol. 360 : p. k243. PMID : 29437651. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29437651
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L’American Academy of Pediatrics
L’Association canadienne des médecins d’urgence
Dernière mise à jour : novembre 2022
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Les maladies respiratoires figurent parmi les motifs les plus courants de visites aux urgences pédiatriques, et la respiration sifflante est une observation clinique fréquente. Chez les enfants présentant un premier épisode de respiration sifflante ou des signes cliniques caractéristiques de l’asthme, de la bronchiolite ou du croup, les radiographies permettent rarement d’arriver à des résultats positifs d’importance. De plus, elles exposent les patients à des radiations, augmentent le coût des soins et prolongent la durée du séjour à l’urgence. Les lignes directrices nationales et internationales insistent d’ailleurs sur la valeur de l’anamnèse et de l’examen physique pour poser un diagnostic exact et exclure toute pathologie sous-jacente grave. On a aussi montré une association entre la réalisation de radiographies en l’absence de signes cliniques pertinents et la surutilisation des antibiotiques. Dans ces situations, il ne faut donc pas systématiquement prescrire de radiographies, sauf en présence de constatations telles qu’une hypoxie importante, des anomalies localisées à l’examen des poumons, une maladie persistante ou une détresse grave. Si la respiration sifflante n’est pas accompagnée d’une étiologie atopique claire ou de symptômes d’infection des voies respiratoires supérieures (p. ex. rhinorrhée, congestion nasale ou fièvre), une imagerie diagnostique appropriée doit être envisagée selon le cas.
Sources :
Ralston SL, Lieberthal AS, Meissner HC, et al. Clinical practice guideline: the diagnosis, management, and prevention of bronchiolitis. Pediatrics. 2014;134(5):e1474-e1502. PMID : 25349312.
Trottier ED, Chan K, Allain D, Chauvin-Kimoff L. Managing an acute asthma exacerbation in children. Paediatr Child Health. 2021;26(7):438-439. PMID : 34777663.
Shah SN, Bachur RG, Simel DL, Neuman MI. Does this child have pneumonia? The rational clinical examination systematic review. JAMA. 2017;318(5):462-471. PMID : 28763554.
Schuh S, Lalani A, Allen U, et al. Evaluation of the utility of radiography in acute bronchiolitis. J Pediatr. 2007;150(4):429-433. PMID : 17382126.
National Heart, Lung, and Blood Institute. Expert Panel Report 4: Guidelines for the Diagnosis and Management of Asthma; National Asthma Education and Prevention Program, Third Expert Panel on the Diagnosis and Management of Asthma. Bethesda, MD: National Heart, Lung, and Blood Institute; 2007:391.
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L’incidence des problèmes de santé mentale chez les enfants a augmenté au cours des deux dernières décennies, les suicides dépassant maintenant les homicides comme deuxième cause de décès chez les adolescents. La plupart des enfants qui souffrent de problèmes graves de santé mentale ne présentent aucune étiologie médicale sous-jacente pour ces symptômes. Selon un vaste corpus de données probantes, tant chez les adultes que chez les enfants, les analyses de laboratoire systématiques réalisées malgré l’absence d’indications cliniques ne sont pas nécessaires et augmentent les coûts des soins de santé. Les tests diagnostiques doivent être fondés sur un examen approfondi des antécédents et de la condition physique. Les exigences universelles d’analyses systématiques devraient être abandonnées.
Sources :
Thrasher TW, Rolli M, Redwood RS, et al. ‘Medical clearance’ of patients with acute mental health needs in the emergency department: a literature review and practice recommendations. WMJ. 2019;118(4):156-163. PMID : 31978283.
Donofrio JJ, Horeczko T, Kaji A, Santillanes G, Claudius I. Most routine laboratory testing of pediatric psychiatric patients in the emergency department is not medically necessary. Health Aff (Millwood). 2015;34(5):812-818. PMID : 25941283.
Chun TH. Medical clearance: time for this dinosaur to go extinct. Ann Emerg Med. 2014;63(6):676-677. PMID : 24342816.
Donofrio JJ, Santillanes G, McCammack BD, et al. Clinical utility of screening laboratory tests in pediatric psychiatric patients presenting to the emergency department for medical clearance. Ann Emerg Med. 2014;63(6):666-675.e663. PMID : 24219903.
Santillanes G, Donofrio JJ, Lam CN, et al. Is medical clearance necessary for pediatric psychiatric patients? J Emerg Med. 2014;46(6):800-807. PMID : 24642041.
Santiago LI, Tunik MG, Foltin GL, Mojica MA. Children requiring psychiatric consultation in the pediatric emergency department—epidemiology, resource utilization, and complications. Pediatr Emerg Care. 2006;22(2):85-89. PMID : 16481922.
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Chez les enfants présentant des crises convulsives généralisées non provoquées ou de simples convulsions fébriles et dont l’état mental revient à la condition de départ, les analyses sanguines ou la TDM produisent rarement des résultats entraînant des changements à la prise en charge aiguë.
Les analyses sanguines comme le dosage des électrolytes ne devraient pas être prescrites systématiquement et ne sont indiquées que dans des circonstances précises, selon les antécédents et les résultats de l’examen clinique.
Les TDM sont associées à des risques de cancer liés aux radiations, à une augmentation du coût des soins et à un risque supplémentaire lorsqu’une sédation est requise pour effectuer l’examen. Une TDM de la tête peut être indiquée chez les patients présentant une nouvelle crise focale, de nouveaux signes neurologiques focaux ou des antécédents médicaux associés à un risque élevé (néoplasme, AVC, coagulopathie, anémie falciforme, âge inférieur à 6 mois).Sources :
Hirtz D, Ashwal S, Berg A, et al. Practice parameter: Evaluating a first nonfebrile seizure in children. Report of the Quality Standards Subcommittee of the American Academy of Neurology, the Child Neurology Society, and the American Epilepsy Society. Neurology. 2000; 55(5):616-623. Reaffirmed October 17, 2020. PMID : 10980722.
Riviello JJ Jr, Ashwal S, Hirtz D, et al; American Academy of Neurology Subcommittee; Practice Committee of the Child Neurology Society. Practice parameter: Diagnostic assessment of the child with status epilepticus (an evidence-based review): Report of the Quality Standards Subcommittee of the American Academy of Neurology and the Practice Committee of the Child Neurology Society. Neurology. 2006;67(9):1542-1550. PMID : 17101884.
McKenzie KC, Hahn CD, Friedman JN; Canadian Paediatric Society, Acute Care Committee. Emergency management of the paediatric patient with convulsive status epilepticus. Paediatr Child Health. 2021;26(1):50-57. PMID : 33552322.
American Academy of Pediatrics, Subcommittee on Febrile Seizures. Neurodiagnostic evaluation of the children with a simple febrile seizure. Pediatrics. 2011;127(2):389-394. PMID : 21285335.
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La constipation fonctionnelle et les douleurs abdominales non spécifiques et généralisées sont des symptômes courants chez les enfants qui se présentent aux urgences. La constipation est un diagnostic clinique qui n’exige aucun test; pourtant, nombre de ces enfants sont soumis à une radiographie abdominale. La subjectivité et le manque d’uniformisation se traduisent par une faible sensibilité et spécificité des radiographies abdominales pour le diagnostic de la constipation. Le recours à cet examen est associé à un risque accru d’erreur de diagnostic. Dans les lignes directrices cliniques, on recommande d’éviter de demander systématiquement une radiographie abdominale pour les patients ayant reçu un diagnostic clinique de constipation fonctionnelle. Le diagnostic de constipation ou de fécalome devrait plutôt se fonder principalement sur les antécédents et l’examen physique, accompagné d’un toucher rectal, lorsqu’indiqué.
Sources :
Freedman SB, Rodean J, Hall M, et al. Delayed diagnoses in children with constipation: multicenter retrospective cohort study. J Pediatr. 2017;186:87-94.e16. PMID : 28457526.
Pensabene L, Buonomo C, Fishman L, Chitkara D, Nurko S. Lack of utility of abdominal x-rays in the evaluation of children with constipation: Comparison of different scoring methods. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2010;51(2):155-159. PMID : 20453675.
Berger MY, Tabbers MM, Kurver MJ, Boluyt N, Benninga MA. Value of abdominal radiography, colonic transit time, and rectal ultrasound scanning in the diagnosis of idiopathic constipation in children: a systematic review. J Pediatr. 2012;161(1):44–50.e502. PMID : 22341242.
Tabbers MM, DiLorenzo C, Berger MY, et al. Evaluation and treatment of functional constipation in infants and children: Evidence-based recommendations from ESPGHAN and NASPGHAN. J Pediatr Gastroenterol Nutr. 2014;58(2):258-274. PMID : 24345831.
Kearney R, Edwards T, Braford M, Klein E. Emergency provider use of plain radiographs in the evaluation of pediatric constipation. Pediatr Emerg Care. 2019;35(9):624-629. PMID : 30045349.
Freedman SB, Thull-Freedman J, Manson D, et al. Pediatric abdominal radiograph use, constipation, and significant misdiagnoses. J Pediatr. 2014;164(1):83-88.e2. PMID : 24128647.
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Les infections virales sont courantes chez les enfants et une raison fréquente de consultation pour des soins médicaux. Concernant les infections virales respiratoires, le diagnostic clinique suffit et n’exige généralement pas de test de confirmation. De plus, il n’y a pas suffisamment de données fiables confirmant les effets du recours à un dépistage viral simultané(c.-à-d. un test dépistant simultanément 8 à 20 virus ou plus) sur les résultats cliniques ou la prise en charge. Par conséquent, dans la majorité des lignes directrices cliniques nationales et internationales, on n’en recommande pas l’utilisation systématique. De plus, certains tests de dépistage viral sont coûteux, et les prélèvements nasopharyngés peuvent être désagréables pour les enfants. Le dépistage viral simultané peut être envisagé chez les patients présentant un risque élevé (p. ex. personne immunovulnérable) ou lorsque les résultats influenceront directement les décisions en matière de traitement, comme l’utilisation d’antibiotiques, la réalisation de tests supplémentaires ou l’hospitalisation. Le dépistage de virus précis peut être indiqué si le résultat peut influencer le plan de traitement (p. ex. l’usage d’antiviraux contre la grippe) ou les recommandations de la santé publique (p. ex. l’isolement pour le SRAS-CoV-2). Pour des recommandations précises sur le diagnostic et la prise en charge du SRAS-CoV-2, veuillez consulter la page Web (en anglais) https://www.aap.org/en/pages/2019-novel-coronavirus-covid-19-infections/.
Sources :
Gill, PJ, Richardson, SE, Ostrow O. Testing for respiratory viruses in children: to swab or not to swab. JAMA Pediatr. 2017;171(8):798-804. PMID : 28672402.
Noël KC, Fontela PS, Winters N, et al. The clinical utility of respiratory viral testing in hospitalized children: a meta-analysis. Hosp Pediatr. 2019;9(7):483-494. PMID : 31167816.
Parikh K, Hall M, Mittal V, et al. Establishing benchmarks for the hospitalized care of children with asthma, bronchiolitis, and pneumonia. Pediatrics. 2014;134(3):555-562. PMID : 25136044.
Innis K, Hasson D, Bodilly L, et al. Do I need proof of the culprit? Decreasing respiratory viral testing in critically ill patients. Hosp Pediatr. 2021;11(1):e1-e5. PMID : 33323392.
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Le Committee on Quality Transformation (COQT) de la section de médecine d’urgence [Section on Emergency Medicine] de l’American Academy of Pediatrics (AAP) a formé un groupe de travail pour superviser l’élaboration de la liste « Choisir avec soin – Médecine d’urgence pédiatrique ». Le groupe a d’abord rassemblé les suggestions de recommandations d’un groupe composé de divers prestataires de soins d’urgence (médecins, infirmières et prestataires en pratique avancée) provenant de six services universitaires d’urgence pédiatrique pour ainsi obtenir une liste initiale d’interventions et de tests fréquemment surutilisés ou superflus. Les membres du groupe de travail ont indépendamment attribué une note à chaque élément de la liste en fonction de leur surutilisation pendant un quart de travail typique d’un service d’urgence, des données probantes sur le manque d’efficacité et des préjudices potentiels associés à la surutilisation. Les notes ont fait l’objet de discussions, jusqu’à l’émergence d’un consensus sur les 25 éléments les plus importants. Cette liste de 25 éléments proposés a ensuite été envoyée à tous les membres du COQT sous forme de sondage invitant les membres à choisir les 10 éléments qui devraient se retrouver, selon eux, sur la liste Choisir avec soin. Le groupe de travail a alors classé les éléments choisis selon la fréquence de sélection par les membres du COQT. Il a fait une liste des cinq éléments les plus fréquemment choisis qui ne se répétaient pas dans les listes Choisir avec soins des autres surspécialités et l’a transmise à la direction de la section de la médecine d’urgence de l’AAP. La liste des cinq éléments finaux accompagnée d’un résumé des données probantes a enfin été soumise, pour une évaluation par les pairs, à des experts compétents parmi les dirigeants du COQT, de la section de la médecine d’urgence et de l’AAP. La liste a reçu l’approbation définitive du comité exécutif de l’AAP.
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Sources :
Ralston SL, Lieberthal AS, Meissner HC, et al. Clinical practice guideline: the diagnosis, management, and prevention of bronchiolitis. Pediatrics. 2014;134(5):e1474-e1502. PMID : 25349312.
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Parikh K, Hall M, Mittal V, et al. Establishing benchmarks for the hospitalized care of children with asthma, bronchiolitis, and pneumonia. Pediatrics. 2014;134(3):555-562. PMID : 25136044.
Innis K, Hasson D, Bodilly L, et al. Do I need proof of the culprit? Decreasing respiratory viral testing in critically ill patients. Hosp Pediatr. 2021;11(1):e1-e5. PMID : 33323392.
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