Selon des études antérieures, plus du quart de la patientèle adulte hospitalisée reçoit des benzodiazépines ou d’autres sédatifs hypnotiques (BSH) pour le sommeil, la majorité étant des utilisateurs novices. Bien que le taux d’adultes faisant un usage chronique de BSH soit en baisse, un rapport récent de Choisir avec soin et de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) démontre que la surutilisation demeure prévalente : une personne âgée sur 12 les utilise régulièrement. Les raisons les plus courantes d’emploi des BSH en milieu hospitalier sont liées à la prise en charge de l’insomnie, un état confusionnel aigu et de l’agitation. Cependant, le risque de ralentissement cognitif et psychomoteur et de fatigue diurne dépasse souvent les bienfaits potentiels des BSH. En outre, la patientèle qui reçoit de nouvelles ordonnances de BSH après le congé hospitalier présente un risque accru de développer une dépendance à ces médicaments pour le sommeil. Le recours aux BSH est aussi associé à des préjudices évitables comme les chutes, les fractures et l’état confusionnel aigu. Les initiatives d’amélioration de la qualité peuvent réduire la prescription inappropriée de BSH chez la patientèle hospitalisée.

Objectif
Cet outil a pour objectif d’appuyer l’adoption d’interventions visant à réduire la surutilisation de BSH en milieu hospitalier.

Public cible
Cet outil est approprié pour les hôpitaux où l’on observe une surutilisation des BSH pour la gestion du sommeil. Les prestataires de soins hospitaliers, les services cliniques et les hôpitaux peuvent utiliser l’outil pour les aider à réaliser des réductions significatives de l’utilisation excessive de BSH.