Prévention des fractures de fragilité avec les ostéodensitométries DEXA

Recommandation n^o 5 de Choisir avec soin Canada : Éviter de demander une mesure de l’ostéodensitométrie par absorptiométrie biénergétique à rayons X (DEXA) pour le dépistage de l’ostéoporose chez les patientes et patients présentant un faible risque. Recourir à un test de dépistage par « évaluation du risque d’abord » avant de demander une ostéodensitométrie DEXA.

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Scénario clinique : Une non-fumeuse de 67 ans avec un IMC de 25 se présente en raison d’une simple éruption cutanée légère. On y répond rapidement, ce qui libère du temps pendant la consultation. On effectue donc l’examen de son dossier et on remarque que certains examens de dépistage sont à refaire. Bien que la patiente n’ait pas d’antécédents de chutes, de fractures ou d’autres facteurs de risque liés à une faible densité osseuse, on demande une ostéodensitométrie uniquement en raison de son âge.

Cette décision demande du temps pour mettre en place l’examen, examiner les résultats et, éventuellement, expliquer les constatations mineures qui ne nécessiteraient pas de mesures, surtout chez une patiente à faible risque. La patiente prend congé du travail, organise son transport, remplit les formulaires et subit un test auquel elle ne s’attendait pas, ce qui alourdit le fardeau et augmente son niveau d’anxiété pour une affection qui suscitait peu d’inquiétudes. Même lorsque les résultats présentent une légère anomalie, recevoir un diagnostic d’ostéopénie ou d’ostéoporose peut causer de la détresse, influencer la perception de soi et entraîner un suivi ou un traitement inutile chez des personnes autrement en bonne santé.

Dans une clinique de 10 professionnelles et professionnels de la santé, cela représente 7 jours par année qui pourraient être consacrés à des soins plus utiles. Selon le contexte, ce temps gagné pourrait permettre d’accélérer la prise en charge des cas urgents ou encore d’accorder plus de temps aux cas complexes ou de multimorbidité, à la planification des soins préventifs ou à la collaboration interprofessionnelle dans les milieux de soins primaires et de santé communautaire.