Recommandations
Recommandations et ressources, par spécialité
Ne recourez pas à des examens d’imagerie pour des douleurs lombaires sauf en cas de signaux d’alarme.
——
Scénario clinique : Une patiente de 45 ans se présente à sa clinique de médecine familiale en raison d’une douleur lombaire qui dure depuis deux semaines. À l’examen physique, on lui recommande de prendre de l’ibuprofène et de modifier ses activités pour traiter la douleur. La patiente souligne que son beau-frère, ayant déjà travaillé en milieu hospitalier, a reçu des résultats d’imagerie pour ses douleurs lombaires.
La patiente ne signale aucun changement dans sa sensation ou fonction motrice, et n’a pas récemment fait de fièvre, perdu de poids ou subi de traumatisme. Cependant, elle s’inquiète encore de « passer à côté d’un problème plus grave ». Sous pression, on demande un examen d’imagerie « par précaution ».
La demande d’une radiographie nécessite du temps et la coordination de différents services. La patiente a pris congé pour assister à son rendez-vous dans une clinique d’imagerie de la région. À la réception des résultats, on informe la patiente qu’il s’agit d’une anomalie bénigne courante. On lui indique de faire un suivi au besoin.
Dans une clinique de 10 professionnelles et professionnels de la santé, le fait d’éviter les examens d’imagerie précoces permet de gagner 10 jours par année qui pourraient être consacrés à des soins plus pertinents. Ce temps pourrait servir à favoriser l’accès aux soins le jour même, le traitement des maladies chroniques, la collaboration interdisciplinaire ainsi que le soutien dans les régions éloignées ou les communautés mal desservies. En plus de pouvoir réinvestir ce temps, cette approche permet aussi de limiter l’exposition aux radiations, de réduire le stress inutile et d’éviter d’autres tests superflus.
En faire moins, c’est plus de temps pour ce qui compte.