Le Centre des sciences de la santé de Kingston transfuse avec soin
Découvrez comment le Centre des sciences de la santé de Kingston a obtenu une reconnaissance nationale en 2024 pour avoir amélioré ses pratiques transfusionnelles grâce au programme « Transfuser avec soin. »
Le Centre des sciences de la santé de Kingston transfuse avec soin
Découvrez comment le Centre des sciences de la santé de Kingston a obtenu une reconnaissance nationale en 2024 pour avoir amélioré ses pratiques transfusionnelles grâce au programme « Transfuser avec soin. »
Le Centre des sciences de la santé de Kingston (CSSK) fournit des soins à plus de 500 000 personnes du sud-est de l’Ontario. En date de 2025, tous les hôpitaux de la région, y compris l’hôpital général de Brockville, l’hôpital général du comté de Lennox et Addington, l’hôpital du district de Perth et de Smiths Falls, l’association des soins de santé de Quinte et le CSSK, respectent les critères de référence nationaux pour la réduction des transfusions inappropriées et ont obtenu la désignation « Transfuser avec soin ».
La Dre Jeannie Callum, directrice médicale de la médecine transfusionnelle, a joué un rôle important dans le lancement des lignes directrices du programme Transfuser avec soin dans plusieurs de ces hôpitaux. L’un de ses objectifs était d’unir toute la région du Sud-Est de l’Ontario et de tirer profit du partage des connaissances, de manière à ce que toute la patientèle, à Belleville, à Napanee ou ailleurs, puisse avoir accès aux soins de santé de qualité dont elle a besoin.
Dans le cadre de son travail auprès d’une population diversifiée et principalement rurale, la Dre Callum a entamé ses efforts d’amélioration au CSSK en s’attaquant tout d’abord au problème de l’accessibilité. Elle était consciente que des pratiques transfusionnelles appropriées ne seraient possibles que si les professionnelles et professionnels de la santé et la patientèle avaient accès à des solutions de rechange à la transfusion, comme l’administration intraveineuse de fer. Elle a aussi dû trouver des solutions au problème des iniquités d’accès, en assurant par exemple un accès égal aux soins pour les personnes enceintes, et en veillant à ce que la patientèle soit traitée rapidement et avec les bonnes doses. Une fois ces problèmes réglés, l’équipe a pu se concentrer sur l’éducation et sur la mise en place de lignes directrices.
Le volet éducationnel a commencé avec une série de séances scientifiques sur l’utilisation appropriée des transfusions de globules rouges et d’autres composantes importantes. Sont ensuite venues d’autres séances portant sur les réactions transfusionnelles indésirables qui soulignaient le fait que le sang n’est pas une ressource sans risques. Pour les hôpitaux communautaires de la région dans l’incapacité d’accueillir de telles séances, des enregistrements sur les mêmes sujets, mais se concentrant sur certaines lignes directrices précises, ont été rendus disponibles.
« Nous voulions souligner que la transfusion n’est pas une panacée, explique la Dre Callum, et faire passer le message qu’une conversation avec le patient ou la patiente sur ses avantages et inconvénients doit avoir lieu. »
Une autre composante essentielle de la stratégie du CSSK était la mobilisation du personnel infirmier et de l’équipe paramédicale dans son ensemble. Le travail préalable de la Dre Callum sur l’amélioration de la qualité des lignes directrices du programme Transfuser avec soin, sur l’étude START et sur le guide Sang difficulté l’a aidée à mieux comprendre comment mobiliser et outiller la communauté des soins de santé.
L’équipe a été surprise par la fluidité de la mise en place de ces changements, particulièrement à Kingston, où l’adoption des recommandations des lignes directrices et des principes de gestion du sang des patients a été immédiate. Dans l’ensemble, l’initiative a été accueillie avec enthousiasme. En milieu plus rural, comme à Brockville, son travail s’est fortement concentré sur l’éducation des professionnelles et professionnels de la santé. Grâce à la norme de soins communautaire résultante, les nouvelles pratiques transfusionnelles sont devenues un automatisme.
Dès que le CSSK a reçu sa désignation, d’autres centres de la région lui ont rapidement emboîté le pas, et l’utilisation du sang de manière générale s’est grandement améliorée dans l’ensemble de la région. La Dre Callum affirme qu’il est maintenant possible d’effectuer la majorité des chirurgies presque entièrement sans avoir recours aux transfusions sanguines, grâce à un excellent déploiement du fer intraveineux et à un recours restreint aux transfusions.
Il est clair que l’obtention de la désignation était importante pour le personnel. « C’est devenu une sorte de preuve qu’en tant qu’équipe, nous remplissons nos responsabilités envers la patientèle. Maintenant, les gens de la région savent que quand ils vont à l’hôpital, nous faisons tout en notre pouvoir pour ne leur donner du sang que s’il n’y a aucune autre option, et que nous essayons réellement de bien faire les choses. »
La Dre Callum ajoute que l’équipe ne se repose pas sur ses lauriers, cherchant toujours de nouvelles manières de mieux utiliser ses ressources afin que chaque pas en avant permette d’améliorer les soins à la patientèle.
