FAQ

Depuis son lancement en 2014, la campagne Choisir avec soin agit comme porte-parole national pour la réduction des examens et des traitements inutiles. Cette campagne dirigée par des professionnels de la santé vise à favoriser les discussions éclairées entre eux et leurs patients à propos des risques potentiels associés aux examens, aux traitements et aux interventions inutiles. Elle repose sur des recommandations émises par des associations professionnelles nationales représentant diverses spécialités cliniques, qui recensent les examens et les traitements fréquemment surutilisés qui ne sont pas étayés par des données probantes et qui peuvent poser un risque de préjudice pour les patients.

Une équipe de professionnels de la santé et d’employés basés à l’Hôpital St. Michael’s, à Toronto, et à l’Université de Toronto dirige Choisir avec soin en partenariat avec l’Association médicale canadienne.

À la campagne nationale Choisir avec soin s’ajoutent des campagnes régionales dirigées par des organisations partenaires provinciales ou territoria Choisir avec soin s’associe également à de nombreuses organisations partageant son engagement pour l’amélioration des soins aux patients et du système de santé. Visitez la page « À propos » de notre site Web pour la liste complète.

On considère qu’un examen ou un traitement est inutile lorsque des données probantes démontrent qu’il n’est pas bénéfique pour les patients dans certaines circonstances ou qu’il peut poser un risque de préjudice pour ceux-ci.

Selon les lignes directrices canadiennes et internationales, les personnes âgées ne devraient pas recourir aux benzodiazépines (somnifères) durant plus de six semaines. Ces puissants médicaments devraient être pris à court terme, leur prise à long terme augmentant les risques d’accident de la route, de chutes et de fractures de la hanche. Pourtant, une étude menée en 2017 par l’Institut canadien d’information sur la santé a conclu qu’au Canada, un aîné sur dix consomme régulièrement des benzodiazépines.

Les associations professionnelles nationales évaluent de façon indépendante les examens et les traitements d’usage courant dans leur spécialité dont la surutilisation ou le risque de préjudice sont étayés par des données probantes. Leurs évaluations sont révisées par l’ensemble des spécialités avant de devenir des recommandations Choisir avec soin.

Pour ce faire, les associations vérifient si l’examen, le traitement ou l’intervention à l’étude :

• est étayé ou non par des données probantes, et ce, dans différents contextes;
• est fréquemment utilisé;
• présente un potentiel de risque de préjudice pour les patients.

Les recommandations ne doivent pas être interprétées comme une condamnation absolue du recours à ces examens et à ces traitements. Elles mettent plutôt en évidence les risques, les avantages et les préjudices qui leur sont associés afin de favoriser les discussions éclairées entre professionnels de la santé et patients. Il est souvent possible d’opter pour une intervention plus sûre, dont l’existence devrait être communiquée aux patients afin que ceux-ci puissent faire des choix éclairés pour leur santé. Choisir avec soin encourage les professionnels de la santé et les patients à mettre à profit les recommandations et les documents de la campagne afin de choisir la meilleure option en fonction de la situation du patient et de ses préférences.

La campagne Choisir avec soin reçoit du financement de l’Association médicale canadienne, de Santé Canada et des ministères de la Santé des provinces et des territoires. L’Université de Toronto et l’Hôpital St. Michael’s de Toronto la financent également.

Non. Choisir avec soin n’accepte pas de soutien financier des sociétés pharmaceutiques, des fabricants de dispositifs médicaux ou d’autres entreprises en sciences de la vie.

Non. Les recommandations sont élaborées par des associations nationales de professionnels de la santé, avec la contribution de leurs membres, et s’appuient sur des données probantes. Choisir avec soin régit les procédés d’élaboration des recommandations que doivent suivre les associations, mais se garde de commentaires quant à leur contenu. Cette approche garantit que les recommandations font écho aux pratiques exemplaires des professionnels de la santé. Une révision des recommandations par des associations de professionnels de la santé est également prévue chaque année – ou plus fréquemment, au besoin – afin de veiller à ce que les résultats des plus récentes études soient toujours pris en compte.